Les droits de douane, les répressions antitrust et un changement majeur lié aux cookies ont entouré d’interrogation les bénéfices du premier trimestre de l’entreprise, qui ont finalement dépassé les attentes en matière de revenus.
Google dépasse les attentes au premier trimestre malgré des vents contraires
Google a dépassé les attentes au premier trimestre, avec son activité publicitaire générant 66,89 milliards de dollars, selon un communiqué de sa société mère Alphabet. Cependant, les dirigeants ont envoyés quelques alarmes en raison de la volatilité macroéconomique.
Google Search a vu ses revenus augmenter de 9,8 % d’une année sur l’autre pour atteindre 50,7 milliards de dollars.
Les revenus de YouTube a augmenté de 10,3 % pour atteindre 8,9 milliards de dollars sur la période.
Malgré un bon début d’année, Google doit faire face à la double menace de l’incertitude macroéconomique, qui pourrait réduire les dépenses publicitaires, et d’une répression antitrust ciblant son moteur de recherche et ses activités publicitaires.
Mais reste sous pression face aux défis économiques et réglementaires
Les revenus de Google au premier trimestre ont atteint 90,2 milliards de dollars, en hausse de 12 %, au-delà des prévisions, ce qui a permis à l’entreprise de se remettre d’une période de vacances durant laquelle ses moteurs publicitaires principaux ont connu un ralentissement. L’élan en début d’année pourrait être remis en question alors que l’entreprise doit faire face demande potentiellement plus faible pour les dépenses publicitaires de la part des marketeurs embourbés dans le chaos tarifaire. La question de savoir si Google devra se séparer de certains aspects importants de son activité, y compris son navigateur web Chrome et ses précieux actifs technologiques publicitaires, reste également ouverte.
Google et Meta ont ces dernières années bénéficié d’une augmentation de l’activité publicitaire de la région Asie-Pacifique (APAC), y compris de Temu et Shein, qui ont trouvé grâce aux yeux des consommateurs américains à la recherche de produits bon marché. Mais des analyses récentes ont suggéré que ces entreprises se sont retirées en raison des tarifs douaniers, y compris sur des canaux comme les recherches payante. Les analystes de MoffettNathanson estiment que Meta, le propriétaire de Facebook et Instagram, pourrait perdre jusqu’à 7 milliards de dollars de revenus publicitaires cette année en raison des tarifs douaniers de l’administration Trump.
Les dirigeants de Google ont souligné qu’il est trop tôt pour dire quel sera l’impact réel de la volatilité macroéconomique, mais ont reconnu qu’il pourrait y avoir une certaine faiblesse de l’activité.
Au-delà des facteurs macroéconomiques, Google doit également faire face à un nombre croissant de menaces réglementaires. Le géant de la recherche a été jugé coupable en fin de semaine dernière d’exercer un monopole illégal sur les outils de publication et échanges publicitaires avec des réponses à apporter encore en cours de réflexion.
Google a récemment pris d’autres mesures qui ont des implications importantes pour les annonceurs. Cette semaine, il a annoncé qu’il conserverait les cookies tiers dans Chrome plutôt que de créer un dispositif autonome pour choisir d’utiliser ou non cette technologie controversée. Cette nouvelle met un point final à une saga de plusieurs années qui a déclenché une course folle aux alternatives et a laissé de nombreux marketeurs dans l’impasse. Google n’a pas discuté des cookies ou de Chrome lors de l’appel sur les résultats du premier trimestre.